Éloge de la marâtre de Mario Vargas Llosa

Publié le par Hélène

Éloge de la marâtre de Mario Vargas Llosa
Folio / 211 pages






Don rigoberto découvre le plaisir des sens entre les bras de doña lucrecia, sa seconde épouse.
Mais il a un rival en la personne de son propre fils, alfonsito, qui, avec une blonde, enfantine et désarmante perversité, séduit sa marâtre.



C'est le premier livre que je lis de cet auteur. Je ne savais d'ailleurs absolument pas à quoi m'attendre. Ce fut donc une très bonne surprise. C'est un roman d'apprentissage de facture relativement classique et là où j'ai véritablement été séduite c'est dans la construction même du texte. En effet différents chapitres se succèdent et mêlent en autant de digression histoire antique, histoire inspiré de célèbre tableau. Ils feront échos au thème principal du roman. La présence des images en annexe est très agréable, elle renforce l'imaginaire et les correspondances entre l'univers purement littéraires celui des légendes et celui d'une représentation picturale. C'est un texte où le corps est omniprésent, il est source de plaisir, partagé ou intime mais aussi source de honte. Il y a beaucoup de sensualité et le propos touche parfois à l'érotisme.
Une très belle découverte que j'ai hâte de renouveler.

4/5


Extrait : "depuis cette nuit, elle avait la certitude que les rencontres clandestines avec l'enfant, d'une façon obscure et tortueuse, difficile à expliquer, enrichissaient sa relation matrimoniale, la rendaient piquante et inédite. mais quelle sorte de morale est-ce là, Lucrecia ? se demandait-elle, effrayée.
Comment est-ce possible que tu sois devenue ainsi, à ton âge, du jour au lendemain ? elle ne pouvait le comprendre, mais ne s'efforçait pas non plus d'y parvenir. elle préférait s'abandonner à cette situation contradictoire, où ses actes défiaient et transgressaient ses principes, à la suite de cette intense exaltation périlleuse qui était devenue pour elle la félicité. un matin, en ouvrant les yeux, cette phrase lui vint aux lèvres : " j'ai conquis la souveraineté ".
Elle se sentit heureuse et émancipée, mais elle n'aurait pu préciser de quoi "."

Publié dans Littérature du Pérou

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